Le bon consommateur et le mauvais citoyen

25 novembre 2008

Le bon consommateur et le mauvais citoyenUn ouvrage pour dénoncer la société « consommatoire » qui prône l’intérêt personnel et non plus l’intérêt général. « Nous sommes devenus d’excellents consommateurs et de bien mauvais citoyens », souligne l’auteur, qui propose également des pistes pour favoriser la responsabilisation du consommateur-citoyen.

Après avoir défini les notions de « consommer » et « être citoyen », l’auteur pointe les secteurs emblématiques de la société : l’alimentation, la distribution, la banque et le tourisme. Sur ces cas précis, Robert Rochefort analyse les contradictions éthiques de notre mode de vie. Par exemple, certains courent dans les supermarchés et enragent en même temps contre les délocalisations. Des comportements paradoxaux entrant en contradiction avec nos devoirs de citoyens.

Cependant, des signes encourageants sont à souligner, qui traduisent un début de prise de conscience et de changement de comportement. Les produits du « commerce équitable » et de « l’agriculture biologique », par exemple, ont de plus en plus d’adeptes. L’auteur soulève quelques pistes qui contribueraient à l’avènement d’une autre consommation, plus responsable : l’éducation à la consommation, l’autorégulation dans la publicité, la TVA sociale…
En conclusion, une vision de la société dans vingt ans : « Les choses bougeront dans le domaine de l’environnement, plus vite en tout cas que dans le domaine social. Toutefois, rien n’est écrit à l’avance, mais il y a des signes d’espoir… Reste à le vouloir, individuellement et collectivement. »

Un ouvrage épais et agréable à lire qui alimente la réflexion sur l’engagement citoyen dans la consommation.

« Le bon consommateur et le mauvais citoyen », R. Rochefort, éd. Odile Jacob, coll. Sciences Humaines, 312 p., 2007. 21,50€.

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