Crise environnementale par-ci, le tout à l’économie par-là, tiédeur des politiques ici et là… Si on connaît la chanson, c’est parce que la transition vers un monde durable est lente. Tellement « lente » que Jean Cornil et Bernard Legros la comparent à un escargot. Un escargot pour le moins pertinent !

Jean Cornil et Bernard Legros, deux citoyens pas tout à fait comme les autres: l’un est un ancien parlementaire, l’autre professeur à l’école secondaire et militant associatif et leur pensée se situent à mille lieux de la pensée dominante véhiculée par la télévision et le modèle consumériste. Forts d’expériences, d’engagements politiques et militants divers, de transformations et d’inégalités dont ils ont été témoins, ils pointent du doigt l’absence d’un projet de société adapté à la finitude du monde.

Le clin d’œil au très célèbre roman de Muriel Barbery « L’élégance du hérisson » ne passe pas inaperçu. «La pertinence de l’escargot » est un livre plein d’érudition et qui, par l’engagement de ses auteurs, en appel à la construction cohérente et progressive de nos vies. À l’image de l’escargot et non d’une coquille vide de sens.

Au travers de l’ouvrage « La pertinence de l’escargot – En route vers la décroissance!« , ils témoignent du processus de prise de conscience qui les a amené à se sentir des « objecteurs de croissance ». Enfants curieux, élevés à la campagne et marqués par certaines valeurs puisées dans leur jeunesse, ils n’étaient pas plus que les autres, prédestinés à entamer cette réflexion.

Dans ce livre, les auteurs présentent la décroissance comme une manière d’envisager l’avenir de l’humanité, en évitant de surcharger son quotidien de futilités et en adoptant une nouvelle conception du temps… A l’image de ce limaçon qui porte sur son dos une responsabilité de tous les jours.

Delphine DENOISEUX

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