Le jeu de massacre, ça fait mal!Gestes pratiques

22 août 2014

Vous croyez vraiment … Que le chômage, c’est le Win For life ? Qu’être au CPAS, c’est gagner l’Euro Millions ? Que les étrangers sont venus en Belgique pour toucher le Jackpot ?… Alors il est grand temps de découvrir « Le jeu de massacre, ça fait mal! », pour tous celles et ceux qui se trompent de cible. Cette campagne des Equipes populaires veut informer pour réveiller les consciences face à la stigmatisation et aux idées reçues.

Chômeurs fainéants, étrangers profiteurs… Tant d’idées prêtes à (col)porter qui circulent dans les médias, sur les réseaux sociaux et au café du commerce. « Jeu de massacre », la campagne de sensibilisation des Equipes Populaires s’adresse à toute personne qui s’est un jour, même l’espace d’une seconde, laissée envahir par ces idées reçues.

Qu’est-ce que la stigmatisation ?
« Stigmatiser, c’est marquer une différence entre soi et l’autre sur base de critères subjectifs. selon le sociologue Erving goffman, la stigmatisation peut viser une personne ou un groupe de personnes à propos de caractéristiques liées au physique (infirmité, anorexie, obésité, maladie,…), liées à des traits personnels (troubles mentaux, alcoolisme,…) et liées à un groupe d’appartenance (religion, ethnie, nationalité,…). Tout le monde peut être sujet et auteur de stigmates. »
Extrait du magazine de la campagne Le jeu de massacre

La crise fabrique des boucs émissaires. Ce n’est pas un hasard si les messages de rancoeur et de haine gagnent du terrain en période de crise. Les discours sur l’austérité (“Tout le monde doit faire des efforts”) véhiculent des messages stigmatisant les personnes déjà vulnérables. Elles sont une première fois victimes de la crise, et une seconde fois victimes des préjugés !

Médias et politiques légitimisent les préjugés en les relayant et en les utilisant dans leur intérêt. Dans les médias, les idées simplistes et populistes font vendre grâce à des titres racoleurs (“Farciennes, la rue où personne ne travaille”, “Le spectre de l’immigration agite l’UE”, “Il faut renforcer la lutte contre la fraude sociale”…). Quant aux élus politiques (pas tous heureusement !) , ils s’appuient sur la banalisation de ces préjugés pour faire accepter par l’opinion publique des mesures budgétaires qu’ils font passer pour « justes » alors qu’elles touchent les publics les plus faibles (ex. dégressivité des allocations de chômage). En se gardant bien de prendre des mesures qui toucheraient les plus aisés, qui ne sont pas considérés comme des “profiteurs du système”… Et pourtant !

La campagne a pour objectif de réveiller les consciences. De l’opinion publique, des médias, des (futurs) élus politiques. Car le jeu de massacre, ça fait très mal. Et ça ne résout en rien les problèmes de fond : le manque d’emplois, les inégalités croissantes de revenus, une politique d’immigration désastreuse, une fiscalité inéquitable…

Avec cette campagne, les Equipes populaires informe via des supports de sensibilisation (affiches, cartes postales, web…) et un magazine apportant l’info utile pour déconstruire les idées reçues. Ces supports sont tous téléchargeables et à relayer!

Des groupes de vigilance WEB sont également mis en place un peu partout à Bruxelles et en Wallonie :
- Pour s’informer et se former : décoder les préjugés et montrer le lien entre l’austérité et la stigmatisation des publics faibles (analyse des discours, faits…).
- Pour agir en utilisant Internet et les nouveaux médias : lutter contre les messages de haine qui circulent sur Internet, notamment sur les forums des médias (RTBF, RTL, Le Vif etc.).

Les Equipes populaires organisent aussi des animations « Jeu de massacre » dans les lieux de débat et les activités publiques. Afin de massacrer les fausses-bonnes-idées qui circulent (réduire les allocations de chômage par exemple). Et en formuler de vraies-bonnes.

Sources : Equipes Populaires

En savoir plus :

Sur le site des Equipes populaires ou via tél. au 081 73 40 86

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