Après le pétroleGestes pratiques

3 septembre 2007

essencePremière source d’énergie primaire au monde, le pétrole sert à tout : rouler, voler, naviguer, s’habiller, se chauffer, produire de l’électricité, fabriquer du plastique, du chewing-gum et des baskets… Aujourd’hui pourtant, la pénurie annoncée des énergies fossiles et l’urgence climatique mettent nos sociétés devant de nouveaux défis, considérables…

TRUCS pour réduire la dépendance au pétrole

Il s’agit en priorité de vivre une autre mobilité :

- utiliser et favoriser des modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle : vélo, marche à pied, transports publics, voiliers ;
- produire et choisir des voitures plus propres ;
- limiter les besoins de déplacements consommateurs en carburants lors du choix de l’habitation, des loisirs, des vacances, du boulot ;
- acheter région, saison : en examinant la provenance des articles et des aliments avant achat et en s’inscrivant dans des circuits courts de distribution.
En matière d’énergie, veillons à :
- multiplier les réflexes d’économies d’énergie ;
- choisir et favoriser le développement des énergies renouvelables ;
- améliorer l’efficacité énergétique (faire la même chose avec moins d’énergie) lors d’achats d’appareils électriques, d’installations de chauffage et d’éclairage, etc.
Se passer de plastique ?
Soulignons le travail réalisé dans un cours de chimie à l’IESPP Mons en partant de la question « comment se passer du plastique ? ». Outre diverses expériences et recherches, les élèves ont notamment appris comment faire un film plastique à partir de farine de maïs.
d Le plastique est présent, voire envahissant dans notre quotidien, faisons le pari d’en réduire progressivement l’usage…

Le pétrole est un combustible remarquable. Son contenu énergétique est très élevé et il est très facilement stockable et transportable. C’est la raison majeure de son succès, principalement dans les transports routiers et aériens (plus de 50% de la consommation mondiale) qui carburent à 90% au pétrole. C’est d’ailleurs dans ce domaine que les alternatives sont les plus difficiles à mettre en œuvre.

Le chauffage et la production d’électricité sont également gourmands en pétrole et absorbent 36% de la consommation mondiale.

Le pétrole fournit enfin pour une part plus modeste – moins de 10% – des bitumes, des lubrifiants et des bases pétrochimiques (fabrication des plastiques, fibres et caoutchouc synthétiques, solvants, détergents, pesticides…). Depuis une cinquantaine d’années, la pétrochimie s’est ainsi installée dans nos vies à travers une multitude de produits manufacturés, du préservatif à la brosse à dents, en passant par le sac plastique.

Des réserves en déclin et des enjeux géostratégiques

L’époque du pétrole bon marché est cependant terminée. On évalue désormais que la période de déclin (déplétion) des gisements de pétrole débutera aux alentours de 2015-2020, suivie un peu plus tard par le gaz. Couplée à une demande croissante au niveau planétaire, ce choc pétrolier signifie que l’attention de la communauté internationale se centrera de plus en plus sur la question de l’accès à l’énergie. La production de pétrole est très concentrée autour de quelques régions, dont le Moyen-Orient, et les risques de conflit sont déjà perceptibles…

A la recherche d’autres sources d’énergie

A la crainte de pouvoir assurer un « développement » sans énergies fossiles se couple celle du réchauffement climatique. Les choix d’aujourd’hui et des quelques années à venir sont déterminants et ce, à de multiples niveaux ! A priori, l’homme recherche surtout à ne pas remettre en question son développement et à trouver LA solution miracle. Celle-ci n’existe cependant pas, chaque alternative présentant son cortège d’avantages et d’inconvénients.

Les biocarburants en sont un exemple. Produits à partir de cultures de plantes (colza, betterave, canne à sucre, etc.), ils représentent aujourd’hui l’alternative à « l’essence » et au « diesel ». Mais la surface utile pour couvrir les besoins en carburant est tellement conséquente qu’elle obligerait à choisir entre manger et rouler …

Vers une chimie « plus verte »

L’évolution vers une chimie « plus verte » s’impose, moins gourmande en réactifs et produisant moins de produits toxiques. Le monde végétal semble pouvoir apporter des alternatives au pétrole avec des surfaces cultivées raisonnables, mais sans faire l’impasse de réduire gaspillages et gadgets.

Vers un changement de modes de vie et de culture

Dans tous les cas, il est indispensable de réduire les consommations énergétiques et de matières premières. Dès aujour-
d’hui, il s’agit d’anticiper, d’innover, de sensibiliser, de prendre les mesures indispensables en prenant en compte tant le coût environnemental que social et économique !

Joëlle van den Berg
Article publié dans Symbioses (n°75), le magazine d’Education relative à l’Environnement du Réseau IDée

Ressources :

  • « L’après-pétrole, lorsque les puits seront à sec », Anne Lefèvre-Balleydier, Petite encyclopédie Larousse, 2006. Synthèse didactique.
  • « Après le pétrole… », Etopia n°02, décembre 2006 (semestriel), revue d’écologie politique, Namur – www.etopia.be – 081 22 58 48.
  • « La vie après le pétrole », J.L. Wingert, Ed. Autrement, 2005 – www.apreslepetrole.org
  • « Le plein s’il vous plaît ! La solution au problème de l’énergie », Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean. Ed. Seuil, 2006 – www.manicore.com
  • Réseau Eco-consommation (071 300 301) – www.ecoconso.be : recherche sur « pétrole »

3 commentaires sur “Après le pétrole”

  1. NOEL dit :

    Bonjour,
    avez vous entendu parlé de la voiture de monsieur NEGRE: o% de pétrole, o% de pollution, 2 euros d’électricité au 100 km, véhicule à air sous pression.
    Visitez sur google voiture negre, c’est une solution très très prometteurse

  2. Boldano dit :

    En référence dans Site Web, une page de liens vers d’autres sites ou documents d’intérêt sur les questions de la production pétrolière et de la diminution prochaine de celle-ci après son passage par un maximum dans moins de cinq ans.

  3. Said MIFTAH dit :

    L’humanité à connu des immenses progrès durant le dernier siècle, cela n’aurait jamais eu lieu sans la découverte du pétrole, la source énergétique numéro un du monde. Issue de la combustion des énergies fossiles. Elle est remarquable et présente de nombreux avantages : abondante, facilement exploitable et transportable raison majeur de son succès.
    Le pétrole contribue énormément à l’amélioration de la productivité des industries et du confort des populations occidentales. aussi la naissance de nouveaux secteurs d’activités pétrochimique.
    Evidement a cause de la croissance des développements industriels et démographiques la consommation d’énergie mondiale est en constante augmentation, si la consommation mondiale annuelle était de 2 Gtep (Gigatonnes équivalent du pétrole) en 1950, il est actuellement environ 8 Gtep. Les spécialistes du conseil mondial de l’énergie estiment qu’elle sera comprise entre 10 et 15 Gtep en 2020 « 1 Gtep = 1 Milliard de tonnes équivalent de pétrole ».