« Une vérité qui dérange » : un film qui arrangeClés pour comprendre

31 octobre 2006

« Une vérité qui dérange ». C’est le titre du documentaire de Davis Guggenheim mettant en scène Al Gore, l’ex-futur président des Etats-Unis. Dans les cinémas belges depuis le 11 octobre dernier, cette vérité-là arrange : les classes envahissent les salles obscures, les militants s’y bousculent, d’autres s’y risquent par curiosité. La presse encense l’essai et notre premier Ministre Verhofstadt y fait allusion dans son discours de politique générale. Le message lancé par Al Gore semble faire l’unanimité. Encore faut-il qu’il se traduise par des gestes concrets de la part des citoyens et des gouvernements.

Partagez vos avis et pistes éducatives au sujet du documentaire « Une vérité qui dérange » en laissant un commentaire au bas de cet article. La parole est à vous…

Effet médiatique aidant, le succès est au rendez-vous et la tentation est grande de s’y précipiter, en famille, entre collègues, ou avec un groupe de jeunes ou moins jeunes. Très bien, mais à quoi se préparer ? Est-ce une révélation utile, un docu américain caustique à la mode, un remède à une société égarée ? Ou de la démagogie à l’heure où (presque) tout le monde s’insurge contre les effets des changements climatiques mais ou (presque) personne ne bouge ?

Un message politique

S’il se présente sous forme d’une magistrale leçon de vulgarisation scientifique sur le réchauffement climatique, ce n’est pas cela qui rend le film incontournable et le message innovant. Fonte des glaces, montée des eaux, extinction de certaines espèces, croissance des sécheresses et des inondations,… De nombreux ouvrages (voir « pour en savoir plus » ci-dessous) avaient exposé ces chiffres et ces constats avant Al Gore. Ce dernier s’appuie d’ailleurs en partie sur les mêmes données reconnues et éprouvées pour alimenter « son » documentaire de graphiques percutants. Non, la nouveauté n’est pas dans cette démonstration scientifique – néanmoins intéressante, percutante et nécessaire – des changements climatiques. Elle est bien davantage dans le message politique sous-jacent, porté par un des plus hauts responsables qu’ait compté la fin du siècle passé : le deuxième homme du plus puissant pays du monde à la veille des années 2000, qui faillit en devenir le premier homme à une poignée de voix floridiennes près.

Son credo est simple et récurrent : il reste 10 ans pour sauver la planète. Pour ce faire, élisez des responsables soucieux de l’avenir écologique de la Terre. Votre voix compte ! Extraits : « Si un problème n’est pas la préoccupation première des électeurs, il est facile de l’ignorer ». « Il faut trouver des moyens pour que ces avertissements scientifiquement prouvés soient entendus là-haut, et qu’on y fasse quelque chose ». « Notre manière de penser est le premier facteur qui influence notre relation à la Terre ». « Notre civilisation est encore au stade du déni catégorie 5. (…) Une seule chose manque, la volonté politique, mais c’est une ressource renouvelable. »

Pour appuyer le propos, les images des résultats de sa défaite aux élections présidentielles de 2000 succèdent à celles des cadavres flottant à la Nouvelle-Orléans cinq ans plus tard, suite au passage de Katrina – l’un des événements climatiques extrêmes accentué par le réchauffement climatique. Les effets dramatiques de la hausse du niveau des mers s’enchaînent à la liste des 156 pays ayant ratifiés Kyoto, à l’exception notable des États-Unis et de l’Australie. Et comme pour alléger le poids des constats alarmants qui défilent à toute allure sous les yeux des spectateurs, Al Gore ne manque pas de glisser quelques notes d’humour, souvent grinçant.

Le générique de fin clôt la démonstration par quelques conseils pour changer les choses : outre l’utilisation d’ampoules économiques, le recyclage des déchets et autres habituels gestes prônés pour réduire sa consommation, retenons surtout les solutions plus rares mais plus globales, telles que « Dites au Congrès et au gouvernements locaux d’agir. S’ils ne vous entendent pas, faites-vous élire ». Ou encore « Investissez intelligemment… ». Tout le monde l’aura compris à la sortie de la salle – espérons-le : nos choix démocratiques pèsent lourdement dans la balance écologique.

Et en Belgique ?

L’exposé d’Al Gore a fait de l’effet au plus haut niveau politique belge. Dans son discours de politique générale du 17 octobre dernier, Guy Verhofstadt a fait part de l’impact qu’avait eu sur lui « Une vérité qui dérange » et déclarait : « Nous pouvons toutefois prévenir ces désastres. Ce n’est pas une fatalité. À une seule condition : que nous réduisions drastiquement nos émissions de CO2. Nous devons prendre au sérieux le message d’Al Gore. Notre plan Kyoto est un pas dans la bonne direction, mais de nouveaux instruments s’avèrent nécessaires. (…) » Il annonçait également la création d’une taxe sur les emballages… Solution inadaptée selon Inter Environnement Wallonie (IEW), fédération regroupant plus de 140 associations. IEW lance un message clair en demandant « aux gouvernements fédéral et régionaux de cesser de fuir leurs responsabilités et de mettre en œuvre sans plus attendre les politiques radicales que la situation exige. »

Malgré les bonnes intentions parsemées dans le discours du Premier ministre, la Belgique est à la traîne en matière de réduction d’émissions de CO2. Selon un rapport récemment dévoilé par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE), la réduction moyenne annuelle des émissions de gaz à effet de serre de notre pays devrait péniblement atteindre les 6,6% sur la période 2008-2010, alors que la Belgique s’était engagée au travers du Protocole de Kyoto à atteindre la barre des 7,5%. On est donc bien loin du compte… Et pire encore : l’AEE rajoute que parmi les 6,6% annoncés, 5,8% proviendraient de mécanismes de flexibilité prévus dans le Protocole (achats de crédits CO2 et financement de projets à l’étranger) et non de mesures effectives de réductions sur notre territoire.

Le message d’Al Gore doit maintenant poursuivre son chemin, de « Monsieur tout le monde » aux instances les plus élevées. Aux vues des unes de journaux, qui ne cessent depuis la sortie d’« Une vérité qui dérange » d’aborder sous tous les angles la question des changements climatiques et de l’empreinte écologique, le message prend son envol. Les citoyens ne peuvent passer à côté, les responsables politiques non plus. Et si la poudre ne prend pas en soulignant les conséquences écologiques et sociales qu’engendrera le réchauffement climatique d’ici quelques décennies, il est également possible de mettre en exergue ses effets dévastateurs au niveau de l’économie mondiale. En effet, un rapport fraîchement déposé sur la table par Nicholas Stern, ancien haut responsable de la Banque mondiale, prévoit que la facture du réchauffement climatique devrait s’élever à 5 500 milliards d’euros. Si rien n’est mis en oeuvre pour lutter contre le changement climatique, le monde pourrait être entraîné dans une crise économique de l’ampleur de celle de 1929. Alors, toujours pas convaincu ?

Christophe Dubois et Céline Teret

Pour en savoir plus:

14 commentaires sur “« Une vérité qui dérange » : un film qui arrange”

  1. Verdurane dit :

    Bonjour,

    J’arrive après la guerre mais je profite de l’occasion qui m’est donnée ici de réagir sur ce film.

    En quelques mots : en tant qu’européenne j’ai détesté ce film redondant. Je ne me permets pas de parler aux noms de tous les européens, mais je sais que belges, francais, allemands, de part les diffusions télévisées de certaines chaines un mininum responsables (comme en ce qui nous concerne : Arte, La5, LaUne, LaDeux), n’avaient rien à en apprendre. Sans doute fallait-il éclairer les lanternes de Mr et Mrs Toutlemonde aux USA, nul doute à ce sujet…
    Mais de là à encenser Mr Gore, à lui attribuer le Prix Nobel de la Paix, lorsque des journalistes et dissidents sont enfermés dans d’obscures prisons (qu’elles soient réelles ou idéologiques) pour leurs prises de position de part le monde… je trouve le choix mal placé.
    De plus, Mr Gore s’encense assez bien lui même sur la totalité de son film lors de ses petites séquences émotion en noir et blanc… Tellement made in Hollywood. Qu’il est gentil le Al Gore… écoeurant.

    Mais bon, allez… merci quand meme!

  2. spqr dit :

    Voici un article sur les fondements scientifiques du film d’Al Gore « Une vérité qui dérange » avec des liens explicatifs :

    Une vérité qui dérange : un maladroit mensonge

    Bonne lecture.

  3. alphaius dit :

    Une réponse à Alain,

    En politique il est connu que lorsque l’opposition est implicitement d’accord avec la majorité ou inversément, l’une des deux décide quelque chose pour conserver ou attirer un électorat tout en sachant qu’il a besoin de l’autre pour valider cette décision mais qui sera toute façon refusée. Qui saurait me dire réellement la différence entre des démocrates et des républicains ?( je conseille vivement d’étudier l’histoire des USA) ! Décidément je dois remettre les pendules à l’heure, ce n’est ni les démocrates,ni les républicains qui décident !!!!

  4. Yoan dit :

    vs avait tous raison il faut réagir avant qu’il ne soit tro tard pour sauver la planete terre cette belle planete bleue il faut tous nous y mettre des maintenant pas demain pas la semaine prochaine non maintenant avant qu’il soit tro tard pour tanter de sauver la terre la fonte des glacier a commencer il faut vite que cela s’arete sinnon il sera tro tard pour les générations avenir il faut areter cette polution qui détruise la nature les animaux en voie de disparitions il faut tous réagir nous somme tous coupable de cette catastrophe qui arrive donc nous somme 6 milliard d ‘ habitant si chacun fait un geste cela peut etre tres facile de sauver la terre.

    Donc s’il vous plait réagisser pour la planete terre avant que l’irreparable se produise merci.

    PS: le film une vérité qui dérange et tres bien et un bon exemple il faut continuer a pousser les gens continuer a faire ses film dans differente ville et different pays je vous soutien merci.

  5. Alain dit :

    Un petit message pour alphaius en espérant qu’il puisse le lire sur ce site. Contrairement à ce que vous suggérez, Bill Clinton et Al Gore (parti démocrate) ont bel et bien signé le protocole de Kyoto (en décembre 1997) mais le Congrès (parlement) américain, à majorité républicaine, a refusé de le ratifier. Dès son arrivée au pouvoir début 2001, George W. Bush a annoncé qu’il bloquerait toute nouvelle tentative de ratification du protocole, au motif qu’il mettrait en danger l’économie américaine. Il faut savoir qu’un tel traité international ne peut être soumis au Congrès que sur demande du Président américain. Le fait que le Congrès ait basculé dans le camp démocrate le mois dernier ne permettra donc pas la ratification du Protocole de Kyoto puisque Bush s’y oppose toujours.

    On peut certes estimer qu’Al Gore a des arrières-pensées politiques. Ce n’est pas sûr. Mais, même si c’était le cas, je ne vois pas où est le problème. Après tout, qu’un politicien américain songe à se « vendre » en mettant en avant les thèses écologistes plutôt qu’une « guerre contre le terrorisme » ou je ne sais quoi d’autre est en soi plutôt réjouissant.

  6. charly dit :

    bonjour je sui un enfant j ai 13 ans et je me sui inquiete sur la planete du future lorsque j ai vue le resume de votre film . je pense que vous avait reson dafole les gens sur la planete que nous somme en train de detruire entre la polution qui quause des rechaufement climatique et qui font fondre les glacier et qui fond monte la mer je vous soutien a propos de l adresse c est celle de mon pere mai il comprendra car lui aussi vous soutien dans ce que vous faite ma mere aussi dailleur salutation
    charly

  7. alphaius dit :

    Bonjour,

    Vos réflexions me semblent assez formatées!!!’peut-être suis-je dans l’erreur (je ne suis pas Dieu) mais quelqu’un peut m’expliquer lors du premier accord de Kyoto pourquoi Clinton et AL GORE (vice-président à cette époque) n’ont-il pas signés le protocole de Kyoto ????????????
    Un peu facile de critiquer lorque que l’on est dans l’opposition!!
    Décidément monsieur Gore si l’on se réfère AUX FAITS!! est le genre de personne qui a la jalousie de ce type d’opinion mais non la volonté!!

    J’attend des réflexions perspicaces!

    alphaius

  8. Do(minique) dit :

    Juste envie de vous raconter mon vendredi après-midi, celui qui a précédé les congés de Toussaint … Quand j’ai décidé d’aller voir ce film (le vendredi matin !),c’est parce que j’en ressentais le besoin, la nécessité, un sentiment de devoir (humain), et aussi cette envie d’aller entendre et voir une quantité de choses liées à la situation très critique de notre climat planétaire (que je connaissais en petite partie travaillant dans l’éducation à l’environnement) et qui allait peut-être, sans doute, sûrement me saper un peu plus le moral à ce propos !…. Sans doute un moment de défaillance, une perte de confiance,…. car, à ma grande surprise, quand je suis entrée dans la salle de cinéma, celle-ci fut comble… comble de classes d’adolescents dont l’âge se situait entre 14 et 17 ans…. Je ne vous parle pas du brouhaha…. y compris pendant les lancements des extraits de films et même pendant les pubs…jusqu’au moment où le film a démarré… plus un bruit … pas une remarque de profs… est-ce d’Al Gore qui les impressionnent tant… je ne pense pas… quelques « oh « , »merde alors », des soufflements au milieu d’une salle silencieuse ! … ce sont les questions planétaires les interpellent … Le film se termine… et là ! (j’en ai encore des frissons dans le dos en l’écrivant)… une foule d’applaudissements …. c’était un moment formidable… j’étais à nouveau remontée à bloc (et même plus qu’avant !)… il y a de l’espoir… les jeunes sont en marche ! (merci les profs!)
    Il faut montrer ce film à un maximum de gens et le plus… gratuitement possible car ceux que cela n’intéresse pas ne donneront même pas une cacahuète pour le voir, il faudra se prêter le dvd, il faudra en budgétiser pour les écoles,… et à nous, animateurs, formateurs, éducateurs, enseignants, parents… administrations, communautés de l’utiliser pour engendrer de nouveaux applaudissements…Merci Al !

  9. marina dit :

    bel outil pour les classes en effet, pour susciter réflexion et surtout projets et actions sur nos comportements notamment. Beaucoup d’informations, communication magistrale. Pour les enseignants c’est un outil idéal, les classes défilent pour l’instant et ce n’est qu’un début car on annonce déjà très rapidement sa sortie en DVD (pour la fin de ce mois….). SI c’est un moyen d’ouvrir les yeux à nos responsables politiques tant mieux. En attendant le peu de moyens consacré à l’education pour l’environnement reste toujours trop peu. Là il faut que çà bouge …

  10. gatien dit :

    Captivant !
    j’ai été captivé par ce film, c’est assez étrange…
    Je ne vous parle pas bien sûr de l’étonnante capacité d’Al Gore à mener sa conférence… il est clair que rien n’a été laissé au hasard et qu’une équipe de « communicateurs » est derrière tout cela mais que de bonheur, que de bonheur d’entendre cela, de savoir que l’on peut en parler sans passer pour l’emmerdeur ou l’alarmiste du coin !
    Ce film sera pour nous un formidable outil de sensibilisation mais nous savons tous qu’il ne sera pas suffisant… la persuasion c’est bien mais ça aboutit rarement au passage à l’acte !
    Et c’est là, dans le riche terreau laissé par Al Gore, que nous, acteurs de terrain, devons « compléter » ce film. A nous, de mettre sur pied les campagnes engageantes pour faire devenir réalité les actions simplissimes que tout un chacun connait déjà mais applique si peu…
    Merci à Al Gore pour ce super coup de pouce !
    (et puis crotte à tout ceux qui disent que ce film est juste un faire-valoir pour Al Gore !)

  11. Joëlle dit :

    Al Gore démontre avec force et qualité de supports graphiques, chiffrés et photograhiques la spirale du climat dans laquelle nous nous engouffrons depuis plusieurs décennies. Il dénonce les mensonges, l’aveuglement et l’inertie. Il ironise dans la foulée sur le manque de volonté politique. En recherche d’une communication efficace, il ne culpabilise pas, mais essaie plutôt de « toucher » pour faire bouger, en jonglant avec diverses approches, scientifiques et émotives, sans omettre l’aspect ludique.

    Il nous livre une série d’informations, connues de plusieurs, ignorées par d’autres. L’exercice de style, réussi, est de tisser des liens entre ces informations, d’illustrer les effets dominos, les engrenages, et de pénétrer ainsi le domaine du complexe avec pas mal de pédagogie.

    Il s’agit donc d’un documentaire captivant, destiné à un public non spécialisé mais dont le niveau d’information nécessite une concentration assez soutenue. Et même si certains passages n’auront pas toujours été compris, le film nous interpelle sur notre responsabilité personnelle, depuis le geste quotidien jusqu’à l’acte politique que nous allons poser… ou non… Et puis rien n’empêche… d’en parler avec son voisin, de le revoir, d’aller chercher de l’info (voir les pistes ci-dessous), notamment sur le site web accompagnant le film.

    En France, le film a été projeté aux parlementaires, en présence de deux ministres… Une telle initiative a été initiée en Belgique et est à poursuivre auprès de nos diverses assemblées d’élus, débat à l’appui avec personne ressource…

  12. bogaerts dit :

    Jamais une génération n’a eu autant d’enjeux dans ses mains.
    Ce film/conférence, remarquablement mené par Al Gore, nous le fait comprendre.
    Les septiques n’ont plus aucun argument à faire valoir !
    Le planète subit les plus grandes transformations néfastes jamais connues au précédent, et c’est sans équivoque !

    Nous avons encore, mais pour peu de temps, toutes les cartes en main.
    Alors, n’imitons pas la grenouille qui se laisse mourir dans son bocal d’eau que l’on chauffe petit à petit !
    Relevons ce défi de taille… MAINTENANT !

    ps : il est aussi intéressant de regarder les réactions du public auquel Mr Gore s’adresse..

  13. Manu Kodeck dit :

    La crise climatique fait irruption sur la scène apocalyptique du monde

    27 octobre 2006 — On nomme le document “le rapport Stern

  14. Céline dit :

    Les paroles d’Al Gore résonnent encore dans les têtes de chacun. Les images d’une planète au bord du gouffre s’entrechoquent. Une vingtaine de personnes ont répondu présents à l’invitation d’Inter Environnement Wallonie proposant de découvrir ensemble « Une vérité qui dérange ». Nous voilà maintenant installés dans un café à deux pas du cinéma. Autour d’un verre, les premières impressions fusent, spontanées, sporadiques: « Ca m’a fait plaisir de voir qu’il y avait autant de monde dans la salle », lance l’un. « C’est l’idéal pour les écoles. La personne à la caisse a d’ailleurs dit qu’elle avait vu défiler beaucoup de classes aujourd’hui ». « C’est quand même très rapide et pas toujours évident à suivre. » De l’autre côté de la table, une dame enchaîne: « Ce film fait vraiment réfléchir, d’autant plus qu’il propose différentes solutions ». Une autre rétorque : « Moi, je me sens encouragée. C’est important de commencer par soi, par des gestes au quotidien. ». « Oui mais pas uniquement, il faut agir à tous les niveaux ». Beaucoup acquiescent. « Il y a 5 ans, on n’aurait pas pu faire un film comme ça. On ne prenait pas au sérieux les personnes qui parlaient de changements climatiques. Aujourd’hui, c’est enfin le cas. Ça m’épate ! ». Entre deux claquement de verre et quelques notes de musique, la discussion se poursuit timidement sur l’économie d’énergies au travers de gestes au quotidien. « Une vérité » qui suscite réflexion et débat. Et c’est tant mieux !